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Relations entre les Époux dans la lettre aux Ephesiens

Relations entre les Époux dans la lettre aux Ephesiens

Publié par Incarnare le vendredi 28/08/2009 - 12:24

Peu de textes dans toute la Bible ont fait l'objet d'autant de mécompréhensions et d'interprétations politiquement correctes que le chapitre 5 de la lettre aux Ephésiens. C'est pourquoi Jean-Paul II marche sur des oeufs pour rétablir le sens des écrits de Saint-Paul1. Voici l'extrait analysé par le Pape2:

  Par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres ; les femmes, à leur mari, comme au Seigneur Jésus ; car, pour la femme, le mari est la tête, tout comme, pour l'Église, le Christ est la tête, lui qui est le Sauveur de son corps. Eh bien ! si l'Église se soumet au Christ, qu'il en soit toujours de même pour les femmes à l'égard de leur mari. Vous, les hommes, aimez votre femme à l'exemple du Christ : il a aimé l'Église, il s'est livré pour elle ; il voulait la rendre sainte en la purifiant par le bain du baptême et la Parole de vie ; il voulait se la présenter à lui-même, cette Église, resplendissante, sans tache, ni ride, ni aucun défaut ; il la voulait sainte et irréprochable. C'est comme cela que le mari doit aimer sa femme : comme son propre corps. Celui qui aime sa femme s'aime soi-même. Jamais personne n'a méprisé son propre corps : au contraire, on le nourrit, on en prend soin. C'est ce que fait le Christ pour l'Église, parce que nous sommes les membres de son corps. Comme dit l'Écriture : A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Ce mystère est grand : je le dis en pensant au Christ et à l'Église. Pour en revenir à vous, chacun doit aimer sa propre femme comme lui-même, et la femme doit avoir du respect pour son mari.

Ce passage, analysé à la lumière du contexte biblique, contient des thèmes essntiels et des vérités fondamentales. Il est centré sur le corps, au sens métaphorique du corps du Christ (l'Église), et au sens propre du corps humain et de l'attirance sexuelle.

Quelle est la signification de ces deux saintes communions et de leur convergence ? Nous sommes ici sur le point de découvrir le mystère de Dieu et de la Création, de comprendre la gloire qu'il a voulu nous conférer en nous créant homme et femme et en nous appelant à l'union charnelle. C'est pourquoi le Pape, citant Gaudium et Spes (22), nous dit que ce passage de la lettre aux Éphésiens manifeste pleinement l'homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation3.

 

La Personne incarnée, corps et sacrement

Cette découverte de son identité et sa vocation ne peut se faire que si l'homme entre pleinement dans le mystère de son incarnation.
Le modernisme, par exemple, a en effet séparé l'homme de son corps : il récuse l'idée de mystère signifié par le corps et que celui-ci puisse être théologique. En conséquence, le corps, simple enveloppe charnelle, peut être manipulé et asservi : pour les modernes, le mot-clé inscrit dans le corps est l'autosatisfaction.
Pour Saint-Paul, le corps parle un langage mystique, dit quelque chose du grand mystère. Pour les chrétiens, le mot-clé inscrit dans notre corps est le don de soi.

Le corps, dit Jean-Paul II, est sacrement de la grâce4: c'est un signe efficace de l'amour de Dieu, c'est à dire qu'il indique l'amour de Dieu et qu'en même temps il est vecteur de la grâce. La chair, dit le Catéchisme5, est le pivot du salut. Le Christ, de condition divine et dans la totalité de sa divinité6 choisit d'assumer complètement notre humanité7.

Le péché pousse l'homme et la société à refuser et combattre ce grand mystère de l'Incarnation : il n'est pas suprenant que la proclamation de ce grand mystère soit immédiatement suivie de l'annonce du combat spirituel (Ep 6,10-20). La sacramentalité du mariage est au centre de cette bataille : nous devons pour nous y préparer mettre la ceinture de la vérité sur nos reins8.

 

Clés d'interprétations

Constatons que ce passage d'instructions sur la vie des Époux et de la famille intervient dans le contexte d'un appel à une vie nouvelle dans le Christ. Cette lettre ne se lit qu'enracinés dans le Christ. Saint-Paul va en effet tout d'abord se mettre à genoux et prier le Père pour qu'il nous donne par son Esprit de comprendre l'amour du Christ9.

Nous devons donc laisser de côté nos susceptibilités modernistes pour être capable de lire le sens profond de mots qui peuvent nous choquer et entrer dans le mystère du Christ et de l'Église et dans notre vocation de vivre dans l'amour comme le Christ nous a aimés. Pour cela, nous dit Saint-Paul10 nous devons renoncer à la dureté de coeur et abandonner notre mode de vie corrompu par une concupiscence trompeuse.

En particulier, nous ne devons pas être prompts à supposer le sexisme chez Paul, qui sait que la domination masculine est le fruit du péché. Nous imaginons parfois que Paul dit aux femmes d'être soumises à leur mari... mais ce n'est pas exactement ce que le texte dit !!

Un rapport de soumission ?

Le texte commence par "Par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres". C'est donc une soumission mutuelle à laquelle Saint-Paul nous appelle. En ayant à l'esprit le fait que le corps rend visible la personne, et qu'il ne peut donc être réduit à l'état d'objet, nous déduisons que cette soumission n'est pas ni abaissement, ni une obéissance servile, ni du masochisme : il s'agit pour chacun des époux de considérer le bien de son conjoint avant le sien propre. Et c'est uniquement la réciprocité11 de cette attitude - le don et la réceptivité au don par le don en retour - qui assure un amour authentique.

Si l'époux aveuglé par le péché vit dans un rapport de domination, alors l'épouse, face à l'absence de réceptivité au don de sa personne (ie. de négation de la dignité de ce don), a toute raison de se refuser à ce don. Voici l'unique justification d'un féminisme saint : le refus du péché ! Cependant, ce n'est que la première étape : pour faire cette expérience, il faut un moment ou l'autre se 'jeter' à l'eau... Aimer c'est risquer : risque ce pari de croire que la rédemption du corps nous permet de faire l'expérience de la nudité originelle. 

Se soumettre à l'autre signifie se donner totalement à lui ou elle. Nous sommes appelés au don mutuel "par respect pour le Christ". Ce respect, nous devons le comprendre comme le don de l'Esprit de crainte du Seigneur. Il ne s'agit pas d'une peur, mais d'un émerveillement infini devant l'amour donné. En résumé : lorsque les époux se donnent l'un à l'autre, ils vont puiser leur amour à la Source de l'amour, le Christ donné pour nous, qui nous a aimé jusqu'à en mourir sur la croix. La contemplation de la croix est la clé pour comprendre la rédemption : le Christ, totalement soumis (donné), nous regarde et dit "j'ai soif". Voyons le Christ dans notre conjoint !!

L'analogie sponsale - ou conjugale

Ayant ceci à l'esprit, continuons notre lecture : "les femmes, à leur mari, comme au Seigneur Jésus ; car, pour la femme, le mari est la tête, tout comme, pour l'Église, le Christ est la tête, lui qui est le Sauveur de son corps."12.

Dans tout ce texte, le mot difficile est le mot "comme". Il ne s'agit pas d'être soumis à leur mari et à Jésus, mais de la même manière qu'elles le sont à Jésus. Il ne s'agit pas de dire que l'homme serait le maître.
D'ailleurs si l'on suit Jésus, l'on voit qu'Il dit13 : « Les rois des nations païennes leur commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! Au contraire, le plus grand d'entre vous doit prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui qui sert. »14 Est-ce pour rien que Paul nous demande précisément dans cette lettre15 de ne pas penser comme les païens ?
Le Christ montre d'ailleurs le chemin : "Le Fils de l'homme lui-même n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude"16. Le mari est à la tête précisément lorsqu'il agit comme le Christ, en serviteur, en donnant sa vie.

Cette lecture se confirme par la suite : "Vous, les hommes, aimez votre femme à l'exemple du Christ : il a aimé l'Église, il s'est livré pour elle"17. Maris, aimez votre femme comme le Christ aime l'Église. Comment le Christ nous a t-il aimés ?18 en donnant sa vie pour nous !

En résumé : Le mari est appelé à donner sa vie pour sa femme, et dans ce don est pour eux le signe19du don que le Christ a fait à l'Église. En retour, celle-ci se donne à son mari et signifie ainsi l'action de grâce20 que l'Église rend au Christ.

Cette image du salut dans le don réciproque des époux est appelée l'analogie sponsale ou conjugale.

Notons que don et réceptivité du don ne sont pas transposables à l'activité et la passivité (et que le don n'est pas restreint à la masculinité et la réceptivité au don à la féminité). Rappelons-nous les paroles de Jean-Paul II : "le don et son acceptation s'interpénètrent de telle manière que l'acte même de donner vaut acceptation et que la réceptivité au don est elle-même don."21

Les deux directions de l'analogie sponsale

L'analogie n'est pas simplement une sorte de sacramentalité plaquée sur institution naturelle. La rencontre du mystère [de Dieu] est l'essence même de la vocation au mariage22. Bien sûr, au sens strict du terme, il n'y a sacrement que si les deux mariés sont baptisés : pourtant même le mariage entre non-chrétiens est d'une certaine manière, en tant que sacrement primordial (avant la complétude de la révélation), le signe du don de Dieu.

Le mariage permet aux époux de vivre - même imparfaitement -  la communion de personnes qui leur fait découvrir leur appel ultime à la communion en Dieu.
A l'inverse, la découverte de la communion qui est en Dieu, et qui est Dieu, enrichit l'expérience conjugale des époux. La contemplation de la croix en est une dimension essentielle.

La tête et le corps

Dans une pensée rationnaliste, la tête et le corps entretiennent une relation déséquilibrée. Oublions ces présupposés lorsque nous lisons que l'homme est la tête de la femme et la femme le corps de l'homme23.

La Catéchisme résume la réalité que Saint-Paul décrit en disant que le Christ-tête et l'Eglise-corps sont "une unique personne mystique". Cela ne signifient pas qu'ils s'identifient ou que la subjectivité de l'homme se perd en Dieu. De la même manière, l'époux et l'épouse sont une chair. Sans qu'aucun ne perde sa subjectivité, ils sont un seul sujet. Saint-Paul dit d'ailleurs dans ce sens que celui qui aime sa femme s'aime soi-même. Notre manière (aveuglée par le péché) de traiter notre corps ne doit pas obscurcir notre vision lorsque nous lisons que chaque mari doit aimer sa femme ainsi : comme son propre corps.

Chacun des époux n'a d'autre but que la sanctification de son conjoint, le mari veut rendre sa femme resplendissante, sans tache, ni ride, ni aucun défaut ; [...] sainte et irréprochable24 et réciproquement. Dans l'Eros, les époux visent vraiment agapè25

Loin d'être conceptuel, cela a des conséquences très pratiques. Dans Amour et Responsabilité, Karol Wojtila souligne que "l'amour exige que les réactions de l'autre personne - le 'partenaire' sexuel - soient pleinement prises en compte. Les sexologues affirment que la montée du désir diffère chez la femme et chez l'homme - il monte plus lentement et retombe plus lentement. L'homme doit prendre cette différence en compte [...] pour que les époux atteignent tous les deux l'orgasme [...] autant que possible simultanément." Le mari doit faire cela "non dans une visée hédoniste, mais en vertu de l'altruisme. [...] Si l'on considère à quel point le désir masculin monte plus vite, une telle tendresse de sa part dans l'acte sexuel prend le caractère d'un acte de vertu."

Le baptême exprime l'amour conjugal du Christ pour l'Eglise

De même, le but de l'amour du Christ pour l'Église vise sa sanctification :

 Il voulait la rendre sainte en la purifiant par le bain du baptême et la Parole de vie ; il voulait se la présenter à lui-même, cette Église, resplendissante, sans tache, ni ride, ni aucun défaut ; il la voulait sainte et irréprochable.26

Le baptême prend un caractère nuptial dans la mesure où il prépare la Fiancée pour sa rencontre avec le Fiancé. 

La beauté et le regard

La beauté, on le voit, est signe de la sainteté. Non pas que chacun(e) soit saint(e) dans la mesure où il (elle) est beau (belle), mais parce qu'il y a une grande beauté dans la sainteté, qui créé le même état d'émerveillement que la contemplation (pure) de la beauté27.

Notre monde voue un culte à la beauté physique et nous dépensons littéralement des milliards pour être sans tache ni ride. Corrigeons cette image distordue par le péché : que trouvons-nous ? notre désir de sainteté, de sanctification, de pureté et d'innocence, notre désir d'être [rendu] dignes de partager la beauté radieuse de notre Époux.

Le mari doit désirer la beauté de sa femme - et là encore, pas de manière conceptuelle ou désincarnée - il doit véritablement vouloir que sa femme soit - pour le Christ - sainte et irréprochable et qu'elle en fasse dès aujourd'hui l'expérience en se sentant désirée pour sa beauté. Cette beauté fondamentale est au coeur de chaque femme et ne se mesure pas avec des canons de beauté, qui ne sont que des standardisations visant à l'anonymisation des femmes au profit de la seule convoitise de l'homme. Seul un regard purifié de l'homme pourra rendre justice à la beauté de chaque femme qui, sinon, est condamnée à un sentiment d'inadéquation et de rejet de son corps.

Zoom...

Notre regard a besoin d'être purifié : Christopher West28 décrit cette expérience sur la plage. Voyant une femme magnifique en bikini, il luttait intérieurement pour être capable de la regarder en voyant la vision céleste de sa beauté ; il vint à poser les yeux sur une femme forte. Sa première pensée fut le soulagement "pas de danger de ce côté là"... jusqu'à ce qu'il réalise que, physiquement désirable ou non, il n'avait pas été capable de voir la dignité et la beauté fondamentale d'aucune des deux !

Puisons dans le regard du Christ (posé sur la samaritaine, ou la femme adultère, sur le jeune homme riche, sur les disciples qui lui demandent qui peut être sauvé, sur Nathanaël sous le figuier, ou sur Matthieu au lieu des pégaes, sur la femme qui met deux pièces d'argent au temple, ou l'aveugle de naissance) l'amour nécessaire pour voir les hommes et les femmes avec le regard de Dieu et reconnaître en chacun(e) le reflet de la beauté divine. 

Le Christ a pris la figure de notre humanité, a vécu jusqu'au bout la défiguration de la croix, pour que nous soyons transfigurés. Dans un regard dénué d'une vision globale de l'homme, l'être humain n'est pas beau : nous préférons nos fantasmes, nos humains virtuels. Ainsi, il est difficile pour quiconque a essayé de trouver dans la sexualité virtuelle, c'est à dire la pornographie, d'aimer la personne en chair et en os qu'ils ont épousé. Cela demande une rédemption du regard.

Jésus n'a pas attendu que nous soyons aimables pour nous aimer (jusqu'au bout). En fait, c'est parce qu'Il nous aime que nous sommes aimables. "La preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs"29. La beauté de ces vieux couples qui, bien qu'étant depuis des décennies très loin des canons de beauté, prennent soin religieusement d'un conjoint qui parfois ne les reconnaît plus, est un témoignage de ce regard du Christ.

 

  • 1. Si le Saint-Père reconnaît aux exégètes le droit de mettre en doute le fait que Paul en soit bien l'auteur, il ne faut pas écarter les écrits de l'apôtre à cause du politiquement correcte. Le Pape choisit de prendre une hypothèse de travail : Paul aurait confié les concepts clés de sa lettre à son secrétaire qui en a finalisé la rédaction. Il parle ainsi de l'auteur de la lettre aux Ephésiens, réservant "Paul" ou "l'Apôtre" pour les passages qui sont selon lui spécifiquement pauliniens.
  • 2. Ep 5,21-33
  • 3. TDC 87,6
  • 4. TDC 87,5
  • 5. CEC 1015
  • 6. cf. Col 2,9, Car en lui, dans son propre corps, habite la plénitude de la divinité.
  • 7. C'est la kénose, décrite en Ph 2,6 : Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix!
  • 8. Ep 6,14: le mot hébreu khelasim (osphus en grec) est traduit dans toutes les bibles françaises par un pudique - ou prude ? - "reins" alors qu'il désigne clairement les parties génitales dans d'autres passages de la bible - Gn 35,11 par exemple : peut-être Saint-Paul parle t-il d'ordonner sa sexualité à la Vérité ?
  • 9. cf. Ep 3
  • 10. cf. Ep 4
  • 11. cela implique de croire au Don de Dieu
  • 12. Ep 5, 22-23
  • 13. Lc 22,25-26
  • 14. Mc 10,42-44 et Mt 20,25-27
  • 15. cf. Ep 4,17
  • 16. Mc 10,45 et Mt 20,28
  • 17. Ep 5,25
  • 18. car nous sommes l'Église - considérer uniquement l'Église institutionnelle ici serait un refus de considérer l'incarnation. Nous écrivons ces mots sans préjudice aucun pour elle.
  • 19. l'image, non la substitution : le mari n'est aucunement assimilé à Dieu et la femme à l'humanité de manière ontologique mais uniquement de manière métaphorique.
  • 20. l'Eucharistie, étymologiquement
  • 21. TDC 17,4
  • 22. TDC 89,7
  • 23. Ep 5,23
  • 24. Ep 5,27
  • 25. Pour un développement précis, lisez Deus Caritas Est, du Sa Sainteté le Pape Benoît XVI.
  • 26. Ep 5,26-27
  • 27. Rappelons-nous ici comment le soin que Pélagie prenait à être belle rappelle à Nonnus le peu de soin que nous prenons à apprêter nos âmes..
  • 28. auteur de Theology of the Body Explained: a Commentary on John Paul II's "Male and Female He Created Them", auquel ce site doit beaucoup et son auteur plus encore
  • 29. Rm 5,8

 
 

 

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