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Non mais "genre"..

Non mais "genre"..

Publié par Incarnare le dimanche 27/06/2010 - 12:05 - Blog

Les gender studies sont entréees en France par la grand porte, avec la création d'une chaire à Science-Po. Mais, finalement, que sont-elles ? Si elles sont difficiles à appréhender, c'est parce que, derrière un côté pluridisciplinaire se cachent des théories et idéologies très différentes.

Historiquement, les études sur le genre visent l'analyse de la répartition des rôles entre hommes et femmes dans la société, et la réhabilitation de la place des femmes dans l'histoire. Cependant, quelques idéologues se sont emparés de cette discipline pour propager leurs thèses : pour eux, notre sexe biologique est une contingence et la masculinité et la féminité sont de pures constructions sociales, qu'il s'agit de détruire en les remplaçant par des "genres" que chacun, homme ou femme, peut s'approprier.

En 1968, le livre de Stoller Sex and Gender. On the Development of Masculinity and Feminity tente de décrire le processus de "sexualisation", c'est à dire la manière dont chacun d'entre nous s'approprie son identité sexuelle. Comme un chercheur sur la vision humaine comprendrait la perception des couleurs en observant des sujets daltoniens et en les comparant avec des sujets non-daltoniens, Stoller analyse pour cela le cas des transsexuels, pour qui ce processus de sexualisation s'est mal passé.

Là où le bât blesse, c'est qu'un certain nombre de féministes, à qui des idiots ont dû opposer des arguments de type "l'inégalité homme-femme est dans la nature", ont, pour le besoin de leur lutte, décidé que l'identité sexuelle n'était qu'après-tout une construction sociale. C'est comme cela qu'on aboutit à des marches comme celle d'hier.

C'est comme si les daltoniens décrétaient que, finalement, la couleur est une convention sociale, parce qu'ils ne les voient pas ! Et de manifester contre les feux verts et feux rouges, bien entendu discriminatoires, de demander l'abolition de Benetton (united colours, quel scandale), des codes couleurs sur les résistances et des pubs pour téléviseurs Sony. La compassion pour les daltoniens1 ne nous fera pas renoncer à la couleur. 

De même, si nous ne pouvons que manifester de la compassion aux personnes qui connaissent des difficultés dans le développement de leur identité sexuelle, il serait absurde de vouloir normaliser la société sur leur expérience. Leur "droit au bonheur" ne justifie pas la destruction du mariage, et le fait que beaucoup d'enfants souffrent de vivre sans leur père ou leur mère2 ne justifie en rien qu'on place volontairement d'autres enfants dans cette situation, et qu'on érige ce choix en modèle de société.

  • 1. j'en suis!
  • 2. je veux le dire avec le plus de douceur possible, sans jeter la pierre aux parents séparés, qui ont souvent fait ce choix la mort dans l'âme, face à une souffrance plus grande encore

 
 

 
 

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La presse se fait l'écho d'un livre du journaliste Ekke Overbeek indiquant que Karol Wojtyła, futur Pape Jean-Paul II (et aujourd'hui Saint Jean-Paul II) aurait avant son élection pontificale, en tant qu'archevêque de Cracovie, eu connaissance de témoignages de faits de pédo-criminalité (la presse ne relaie ni le nombre ni la nature des faits) et n'aurait pas apporté la réponse appropriée (à savoir le signalement des faits aux autorités civiles et le déclenchement d'une enquête canonique aboutissant au renvoi à l'état laïc des malfaiteurs).