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Euthanasie au parlement : entre fanatisme, tartufferies et sagesse

Euthanasie au parlement : entre fanatisme, tartufferies et sagesse

Nous proposons ici une analyse de la niche parlementaire de l'opposition sur l'euthanasie, en exposant un certain nombre de thèses tenues, en les réfutant parfois et en exposant à votre sagacité quelques citations entendues dans la journée.

 

L'intervention de Manuel Valls (Pour), rapporteur

Commençons par l'analyse : dans son exposé au Parlement aujourd'hui, Manuel Valls invoque trois piliers pour justifier l'euthanasie. 

Le premier est le refus de l'hypocrisie. Il y aurait soi-disant des milliers d'euthanasie chaque année. Cet argument nous avait déjà été servi pour la loi sur l'IVG, avec des réalités largement -et hypocritement- surestimées pour être érigées en faits et servir de fondement à une loi qui n'accentua que plus le phénomène. Emmanuel Valls affirme voir une hypocrisie dans la distinction entre le « laisser mourir »1 et le « faire mourir » : or, c'est cette distinction qui permet d'éviter l'acharnement thérapeutique. Et ça, les partisans de l'euthanasie n'aiment pas, mais pas du tout, puisque cela retire tout fondement à l'acte qui les fascine : donner la mort. D'ailleurs, Manuel Valls le dit bien en disant que, pour lui, le précepte tu ne tueras pas n'a pas de valeur pratique.

Cet argument permet d'annoncer un second, plus insidieux : puisque reposant sur une hypocrisie, le fonctionnement actuel privilégie le non-dit, dont il faut sortir (nécessairement par la légalisation, puisque toute autre solution consisterait selon lui à rester dans le non-dit). Nous sommes d'accord sur le fait que la situation actuelle manque de clarté, sans partager l'analyse de M. Valls sur les causes de cette opacité. La première cause est la non-disponibilité des soins palliatifs partout : sans elle, alors oui la loi est hypocrite ; la seconde tient à la nature même des actes envisagés : nous parlons de personnes humaines souffrantes et l'équilibre entre persévérance et acharnement thérapeutiques est délicat. Vouloir nier cette subtilité en taillant à la serpe une loi générale pour traiter les cas particuliers dénote deux traits de caractères dont les socialistes n'ont jamais su se départir : le scientisme et l'interventionnisme de l'état.

Enfin, Manuel Valls affirme que sa loi est conforme aux valeurs de liberté-égalité-fraternité qui fondent la république. Seulement, il oublie une donnée fondamentale de l'existence humaine : aucun d'entre nous n'a choisi d'exister. Nous ne sommes pas les uniques maîtres de notre existence, sans même entrer dans une dimension religieuse que tous ne partagent pas. Nous ne possédons pas notre vie comme on possède un bien. Nous n'avons pas attendu de décider de naître pour naître libre, selon la déclaration de 1789 ; de même il n'est nullement nécessaire de décider de mourir pour être libre -et digne- au jour de sa mort.

« Pour les partisans de l’euthanasie, la dignité est une propriété dépendant de la qualité de vie.»  Manuel Valls.

 

Danièle Hoffman-Rispal (Pour), Tartuffe de premier ordre

Mme Hoffman-Rispal joue dans l'hypocrisie la plus totale : elle en avait déjà gratifié la Commission des affaires sociales, déclarant (sic) : « Pour moi, le droit à mourir dans la dignité est aussi une question d’égalité. Le patient ne doit pas dépendre du médecin. Il doit pouvoir donner son avis, surtout s’il ne veut pas mourir alors que les médecins considèrent que sa situation est désespérée.» Justifier l'euthanasie par le patient que son médecin achèverait malgré lui, c'est un peu fort.

DHR en rajoute une couche, faisant même mine de défendre les soins palliatifs ! Elle ressort en outre l'argument égalitariste habituel : certains pourraient, du fait de leurs moyens, profiter de ce "droit" à l'étranger, donc il faut le légaliser en France. Avec une telle argumentation, on peut justifier également en toute bonne conscience l'existence des paradis fiscaux et l'abolition de la fiscalité qui en résulterait

« Ce texte prévoit simplement que les personnes touchées par une affection grave et incurable,…»  (Interrompue par M. Bernard Debré : Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer !) Danièle Hoffman-Rispal.

 

Jacques Desallangre (Pour), ou le progressisme théorique

Pour ce député, il faut une nouvelle loi car l'ancienne n'irait pas assez loin. Il oublie au passage que la loi de 2005 n'est, à ce jour, pas encore appliquée dans son intégralité (les soins palliatifs sont encore trop peu disponibles de même que les unités anti-douleur ambulatoires) et qu'il serait peut être bon d'en tirer un bilan concret avant de songer à la changer. Elle avait en effet su faire mieux qu'un pâle consensus puisque votée à l'unanimité.

Jacques Desallangre est au fond un laïcard : « Il est temps de sortir notre corps de l’emprise des religions et de la pensée théiste. Il nous faut en prendre possession définitivement, le laïciser et affirmer qu’il n’appartient à personne d’autre qu’à nous-mêmes » déclare t-il. Bref, il faut réclamer une toute-puissance par rapport à notre vie. Qu'importe que les faits ne lui donnent pas raison : qui après tout peut prolonger d'un seul jour son existence par sa simple volonté ? 

« Depuis lors, le dramatique et pathétique suicide de Chantal Sébire a ravivé l’aspiration au débat » Jacques Desallangre, qui a lui oublié d'être hypocrite, puisqu'au jour de son décès, nul média n'avait prononcé le mot "suicide". Ce cas là est typique : C. Sébire avait refusé toute intervention curative en début de maladie, alors que celle-ci n'était pas encore incurable, et tout traitement anti-douleur par la suite. Elle et lui font partie de la "ligne dure" pour l'euthanasie. A ce titre, JD a déjà déposé 3 lois en ce sens. La citation suivante montre que ceux-là n'ont pas du tout envie de s'arrêter aux personnes en grande souffrance.

« Vous considérez que l’allègement des souffrances physiques par les soins palliatifs est une réponse suffisante, qui épuise l’ensemble des interrogations existentielles. Toute souffrance apaisée, il n’y aurait plus de volonté raisonnable de mettre fin à ses jours.» Jacques Desallangre.

 

Colette le Moal (Contre), pour la clarification

La députée pointe une ambiguité dans le titre de la loi : la notion de "finir" sa vie : parle t-on de l'achever ou de l'abréger ? Son intervention mérite une citation plus longue :

 En préambule, je souhaite attirer votre attention sur l’intitulé pour le moins ambigu de ce texte : « proposition de loi relative au droit de finir sa vie dans la dignité ».

Au premier abord, on pourrait croire qu’il s’agit de la perspective de bien vieillir, de finir sa vie dans la dignité. Or ce n’est pas l’objet de cette proposition de loi, qui autorise « toute personne majeure, en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable » à demander « une aide active à mourir », afin d’« [éviter de subir] une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée et qu’elle juge insupportable [et de] mourir dans la dignité ».

Il me semble essentiel de réfléchir à ce que ce signifie la dignité. A-t-on le droit de dire que l’homme qui souffre perd sa dignité ? La dignité se définit comme le sentiment de la valeur intrinsèque d’un être humain. Chaque homme est et reste toujours digne.

 

Jean Leonetti, auteur de la loi de 2005

La pensée est claire : on se contentera là aussi de la citer et de graisser quelques passages particulièrement dignes d'attention.

  Évoquer ce problème me permet d’abord de poser l’idée déjà développée selon laquelle « la mort, ce n’est jamais la mienne, mais celle de l’autre ». On a, en fait, très vite constaté que les convictions intimes que nous avons ne sont pas liées au fait d’être de droite ou de gauche, ni même de croire en Dieu ou de penser que le ciel est vide. Elles sont liées à nos vécus personnels, ancrés dans nos cœurs et dans nos âmes, de la mort de l’être cher.

Nous raisonnons ainsi : « faut-il vivre cela, à notre tour, ou faut-il que nous puissions avoir une mort sereine et apaisée ? » Face à cet être cher qui meurt, nous sommes parcourus par ces désirs de mort et de vie : « J’ai envie qu’il reste parce qu’il est encore vivant, et j’ai envie qu’il parte pour cesser de souffrir, et cesser de souffrir de le voir souffrir… » Le malade lui-même est parcouru par ces désirs. L’homme se trouve, un jour, comme le dit Camus, devant la réalité incontournable de la vraie question philosophique : « Ma vie vaut-elle la peine d’être vécue ? » Ceux qui ne se sont jamais posé cette question sont fort démunis, lorsqu’ils arrivent au bord de leur finitude.

Nous vivons aussi dans une société qui nie la mort, qui la dénie, qui rejette l’idée du deuil, du rite et qui considère que la mort doit être discrète, peut-être même masquée. Elle est, en effet, devenue moins familiale, moins familière, plus hospitalière et quelquefois surmédicalisée. La médecine a fini par créer des situations complexes insupportables. À force de vouloir défendre la vie à tout prix, on se trouve face à des situations dans lesquelles la vie n’est acceptable ni pour ceux qui la subissent ni pour ceux qui l’entourent.

On sait aussi que la loi d’avril 2005, si elle n’est pas parfaite, posait au moins deux principes : le non-abandon et la non-souffrance. En effet, la demande de mort se justifie par deux raisons principales : la solitude et les douleurs physiques. Dans notre pays, on continue de mourir dans des souffrances physiques. La loi a voulu casser ce tabou en précisant que le double effet était autorisé et que l’on pouvait apaiser les souffrances, même au risque, en phase terminale, de raccourcir la vie. La loi a condamné l’acharnement thérapeutique sous le nom d’obstination déraisonnable. La loi a, enfin, précisé que l’autonomie de la personne devait être respectée dans ses demandes d’arrêt de traitement et que le malade ne devait jamais être abandonné. Nous avons trop vécu ces portes que l’on n’ouvrait plus parce que les mourants étaient derrière, ces malades qui, abandonnés à des soignants impuissants à prescrire, souffraient ! [...]

Ce droit à la mort est ouvert de manière très large puisqu’il se fonde sur l’interprétation d’une souffrance intolérable, voire d’une impasse. La souffrance, nous le savons, peut-être intolérable sur le plan physique, mais aussi psychique. Mais nous sommes tous bien placés pour savoir que la vie fluctue. Ainsi, 75 % des gens qui ont tenté de se suicider n’attentent jamais plus à leur vie. La mort n’est donc pas une liberté, elle interrompt la liberté puisqu’elle ne lui permet plus de changer. [...]

Enfin, et j’ai suffisamment d’âge pour le dire, l’euthanasie a été une pratique institutionnalisée. Elle consistait en ce cocktail lytique – mélange de phénergan, de largactil et de dolosal – injecté et progressivement accéléré. [...] Je l’ai fait comme les autres. [...]Et ceux qui le faisaient à cette époque-là étaient les médecins qui abandonnaient le moins leurs malades. Je suis de l’avis de Goldwasser, élève de Schwartzenberg, qui considère qu’avec les techniques médicales, notre connaissance de l’humain et l’évolution de notre culture et de notre civilisation, l’euthanasie est aujourd’hui une démarche d’incompétence médicale. Il le dit avec en force en soulignant que c’est un ex-progrès devenu ringard. Il est ringard d’en revenir à des solutions que nous pratiquions il y a trente ans par manque de connaissances et par manque de moyens.

Enfin, la proposition de loi que vous proposez est hors de la réalité médicale et humaine. Il faut bien distinguer deux situations particulières. Il y a celle de la phase toute terminale, pour laquelle chacun s’accorde à dire, je crois, que la loi actuelle est suffisante. Et il y a celle, en amont, où le malade, qui vient d’apprendre qu’il souffre de telle maladie, déclare qu’il estime, en conscience, que la vie qu’il va mener ne vaut pas la peine d’être vécue. Nous ne sommes alors plus dans la démarche de l’euthanasie terminale, mais nous nous approchons de celle du suicide assisté.

[...] Lacordaire disait qu’entre le faible et le fort, le pauvre et le riche, et on pourrait ajouter entre le souffrant et le bien-portant, c’est la liberté qui asservit et la loi qui affranchit. Pour ma part, je ne choisirai pas une loi qui élimine les êtres fragiles, même à leur demande.

Le débat donne parfois lieu a des échanges surprenants, où des non-dits de 30 ans viennent à éclater au grand jour :
Jean Leonetti : « Cette proposition est en rupture avec une pratique médicale. Vous pourriez me répondre que c’est une vision archaïque des choses et que la médecine doit s’adapter. Mais la médecine est faite pour soigner, guérir, soulager, consoler, accompagner : elle n’est pas faite pour tuer. »
M. Jacques Desallangre2: « Et l’avortement ?»

 

Gaetan Gorce (Contre) ose une position singulière

Difficile pour un député d'aller contre son camp. Reconnaissons à Gaetan Gorce d'avoir su respecter sa conscience. 

&La question est de savoir si nous sommes en situation de voter un texte et de faire évoluer la loi afin qu’elle protège mieux le malade en garantissant mieux sa volonté, et qu’elle protège la société en défendant mieux les plus fragiles et les plus faibles. Nous ne pouvons régler la question de ce fameux droit à mourir sans avoir débattu, largement et sans polémique, de la situation des mineurs, des handicapés et des malades d’Alzheimer. Je ne peux aborder ces questions sans effroi, à la pensée que nous pourrions mettre en place un dispositif – et un droit –, sans savoir comment nous avons décidé d’aborder ces sujets et de régler les problèmes. Loin d’être un progrès humain, ce serait prendre le risque d’introduire un élément de barbarie, ce qui serait insupportable.

 

Michel Vaxes (Contre) illustre le phénomène de dérive

 La civilisation ne commence et n’avance que par les interdits qu’elle proclame et les limites qu’elle fixe. Celles-ci sont pour moi intransgressibles. Nous savons tous ici qu’une dérogation admise risque toujours d’autoriser la suivante. C’est ce qu’exprime la sagesse populaire lorsqu’elle affirme que « lorsque les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites ».

On nous oppose souvent des législations étrangères, pourtant très minoritaires. Il faut en parler. Il faut rappeler, par exemple, ce que nous apprennent les publications internationales récentes sur les données hollandaises. Suzanne Rameix, professeur agrégée de philosophie, les rappelait devant notre mission lors de son audition du 7 mai 2008 : « Il y a aux Pays-Bas des euthanasies qui ne se font pas sous la forme légalisée ou dépénalisée de la loi. Les chiffres montrent des euthanasies sans demande du patient, au point qu’actuellement certaines personnes âgées portent sur elles un testament de vie dans lequel elles demandent explicitement qu’on ne pratique en aucun cas d’euthanasie sur elles ». Ou bien elles vont se faire soigner à l’étranger.

 

Bernard Debré (Contre), médecin

Bernard Debré commence par promouvoir une certaine forme d'acharnement, considérant qu'elle est nécessaire aux progrès de la médecine. Nous ne souscrivons pas à cette analyse, car le patient-individu n'a pas à supporter une démarche de recherche sans son accord. Vient ensuite un développement intéressant sur la dignité :

 On a parlé tout à l’heure de ces patients qui sont atteints de la maladie d’Alzheimer. Sont-ils dignes, ne sont-ils pas dignes ?
[Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé. Bien sûr qu’ils sont dignes !]
C’est nous qui leur donnons leur dignité. Si un malade d’Alzheimer dit qu’il veut pouvoir mourir quand il sera indigne, qui va prendre la décision ? C’est nous, les bien-portants, qui regardons cet homme, cette femme, peut-être même paraplégique, peut-être même quadriplégique, peut-être handicapé moral, avec une forte dépression, qui demande à mourir dans la dignité. Sachons accueillir tous ces malades, et c’est la raison pour laquelle existent les unités de soins palliatifs.

Les interventions suivantes (Véronique Besse, contre, et Dominique Orliac, pour) n'ont que peu d'intérêt, au regard de ce qui a été dit avant. 

 

Christian Vanneste (Contre)

 Mais la différence entre les deux conceptions qui s’opposent aujourd’hui repose aussi sur le rapport entre un homme et la société à laquelle il appartient. Un homme n’est jamais un individu, et encore moins un individu de trop. C’est une personne, que les autres personnes, celles des communautés auxquelles il appartient, ont construite au cours de son enfance, au cours de sa vie. Décider de sa propre mort, c’est rompre ce lien.

Le suicide, comme le montre encore Durkheim, est toujours l’expression d’un déséquilibre entre l’homme et la société, soit que la société exige trop de lui, par exemple qu’il se sacrifie, soit qu’il la refuse et veuille s’en délivrer. Choisir sa mort, c’est peut être s’estimer de trop pour les autres, c’est peut être s’estimer insuffisant face aux autres. Hannah Arendt souligne que le totalitarisme commence toujours quand on considère qu’un homme est de trop.

Les interventions suivantes (Jean-Louis Touraine, pour, George Colombier, contre ) n'ont que peu d'intérêt, au regard de ce qui a été dit avant. Celle de Marie-Odile Bouillé (pour) permet de mettre en évidence un fait : la tentative de déresponsabilisation des médecins, au delà de la déculpabilisation, en créant une machine administrative où il ne sera finalement plus qu'un rouage.

L'intervention de J-F. Poisson (contre) n'a qu'un intérêt : fonder en droit l'absence de droit à la mort comme impossibilité légale de renoncer à sa dignité. « Notre droit – dans beaucoup de ses codes – contient un principe qui a presque valeur de principe général : personne ne peut renoncer au droit qui est le sien. Cela vaut en droit du commerce ou en droit du travail où même la volonté de celui qui est sujet de droit ne peut pas conduire à ce qu’il en soit départi, quand bien même il l’exprimerait de manière consentie, éclairée, libre, et sans subir aucune forme de pression.»

L'oratrice suivante, qui clôt les débats (Henriette Martinez, pour) n'y apporte rien. La séance se conclut sur la reprise par le rapporteur (M. Valls) et la demande de la ministre d'un vote solennel sur la question mardi prochain (qui permettra aux députés UMP aujourd'hui en minorité, de rejeter le texte). 

 

  • 1. Roselyne Bachelot note assez intelligement que l'utilisation de "laisser" mourir est impropre, car elle suggère un délaissement, un abandon de la personne, à l'opposé des soins palliatifs
  • 2. qu'on ne peut pas soupçonner d'être un détracteur de l'IVG

 
 

 
 

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