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Au Commencement : l'Homme Originel

Au Commencement : l'Homme Originel

Publié par Incarnare le jeudi 06/08/2009 - 11:10

Des pharisiens s'approchèrent de lui pour le mettre à l'épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis de renvoyer sa femme pour n'importe quel motif ? »
Il répondit : « N'avez-vous pas lu l'Écriture ? Au commencement, le Créateur les fit homme et femme, 
et il leur dit : 'Voilà pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un.'
A cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un seul. Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d'un acte de divorce avant la séparation ? »
Jésus leur répond : « C'est en raison de votre endurcissement que Moïse vous a concédé de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n'en était pas ainsi.

La discussion1 du Christ avec les pharisiens est une grande source d'espérance pour tous les hommes et femmes. Si de tout temps, leur union a été menacée par la discorde, l’esprit de domination, l’infidélité, la jalousie et par des conflits qui peuvent aller jusqu’à la haine et la rupture, le Christ nous appelle à reconnaître qu'au commencement, il n'en était pas ainsi.

Le Catéchisme le souligne2 :

ce désordre que nous constatons douloureusement, ne vient pas de la naturede l’homme et de la femme, ni de la nature de leurs relations, mais du péché. Rupture avec Dieu, le premier péché a comme première conséquence la rupture de la communion originelle de l’homme et de la femme.

Si la première conséquence du péché est la rupture de la communion entre l'homme et la femme, alors en venant rétablir l’ordre initial de la création perturbé par le péché, [le Christ] donne lui-même la force et la grâce pour vivre le mariage dans la dimension nouvelle du Règne de Dieu. C’est en suivant le Christ, en renonçant à eux-mêmes, en prenant leurs croix sur eux que les époux pourront " comprendre " le sens originel du mariage et le vivre avec l’aide du Christ.3

L'enseignement de l'Église ne peut être compris qu'à la lumière du plan originel de Dieu pour l'homme, de notre détournement de ce plan et de notre rédemption dans le Christ. Pour beaucoup d'hommes et de femmes d'aujoud'hui, les enseignements de l'Église sont intenables, car ils sont enfermés dans la vision dévoyée d'eux-mêmes et du monde.
Ces oeillères ont pour conséquence que nous considérons comme normaux des comportements et modes de pensée désordonnés. La souffrance et le conflit qui en résultent nous conduisent à désirer plus : nous nous rendons compte qu'il nous manque quelque chose, mais tout le monde semble vivre de même. 

Zoom...

Notre vie est comparable à un voilier dont la voile est percée. A côté de nous, tout le monde louvoie avec des voiles dans le même état et on peut en venir à croire que c'est ainsi que chacun est conçu. Le Christ nous montre que dans l'esprit de notre concepteur, notre voile n'est pas percée et prend ainsi le vent, ce que nous pouvons pressentir, sans toutefois pouvoir totalement décrire ce que signifie vivre ainsi.
Cependant le Christ ne nous renvoie pas uniquement à un passé à jamais perdu : Il est venu réparer notre voile pour que nous puissions à nouveau voguer ! Au fur et à mesure que nous faisons cette expérience, l'enseignement de l'Église n'apparaît plus comme une éthique imposée de l'extérieur, mais comme un ethos qui surgit de l'intérieur.

Allons au commencement, à la source de la Vie, pour découvrir qui nous sommes et ce à quoi nous sommes appelés :

 
 

 

A la une

Car tous ont péché...

La presse se fait l'écho d'un livre du journaliste Ekke Overbeek indiquant que Karol Wojtyła, futur Pape Jean-Paul II (et aujourd'hui Saint Jean-Paul II) aurait avant son élection pontificale, en tant qu'archevêque de Cracovie, eu connaissance de témoignages de faits de pédo-criminalité (la presse ne relaie ni le nombre ni la nature des faits) et n'aurait pas apporté la réponse appropriée (à savoir le signalement des faits aux autorités civiles et le déclenchement d'une enquête canonique aboutissant au renvoi à l'état laïc des malfaiteurs).