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La boutique de l'orfèvre - Découvrez un joyau

La boutique de l'orfèvre - Découvrez un joyau

Publié par Incarnare le dimanche 11/12/2011 - 00:11 - Mariage - Blog

Jean-Paul II n'a pas toujours été Jean-Paul II. Ni Karol Wojtila, Karol Wojtila. Car celui qui devint Jean-Paul II fut également auteur, sous le nom de plume d'Andrzej Jawień. Parmi ces pièces, l'une d'elle a une saveur particulière : la Boutique de l'Orfèvre. Elle fut montée par l'association "En Marche" et est aujourd'hui disponible en DVD

La pièce met en scène trois couples. La vie a séparé Thérèse et André, puisque ce dernier est mort au combat ; elle a désuni Anna et Stéphane, qui ont laissé s'éteindre la flamme. Christophe, enfant de Thérèse et André, est amoureux de Monique, fille d'Anna et Stéphane. L'Orfèvre, qui façonne les alliances, est lui témoin de ces histoires singulières. 

 

La Boutique de l'Orfèvre

 Parfois notre existence paraît trop courte pour l'amour. Parfois, au contraire, l'amour humain paraît trop court par rapport à l'existence, ou plutôt trop superficiel.

L'existence a été trop courte pour l'amour de Thèrèse et André. A l'inverse, l'amour d'Anna et Stéphane ne semble pas prendre la dimension de leur existence. Leur mariage était-il pour autant un mariage de pacotille, sans valeur ? Le croire serait une erreur :  le poids des alliances, rappelle l'Orfèvre, ne se pèse pas au poids du métal, mais au poids de l'homme.

Le futur Jean-Paul II nous propose ainsi d'entrer dans ce mystère, parfois douloureux, qui unit nos existences humaines à notre vocation à l'éternité. Il montre comment l'amour humain nous mène à l'Amour divin. 

 Les gens se laissent emporter par un amour qu'ils croient absolu et qui n'a pas les dimensions de l'absolu. Et ils sont tellement victimes de leurs illusions qu'ils ne ressentent même pas le besoin d'amarrer cet amour à l'Amour qui a ces dimensions.

Certains, dont les parents ont pu s'essoufler comme Anna et Stéphane, peuvent, à l'image de Monique, se demander si cet Amour est seulement possible. En reconnaissant cette difficulté et cette souffrance ("Nous sommes pour nos enfants un seuil difficile à franchir"), Jean-Paul II ouvre un espace de liberté. 

La Boutique de l'Orfèvre n'est pas une pièce de théâtre conventionnelle. L'auteur l'avait sous-titrée ainsi : "Méditations sur le sacrement du mariage, se transformant de temps à autre en drame" et le texte ne se prête parfois pas à la déclamation. La pièce, comme l'amour, prend son temps. Le temps de se chercher, de s'apprivoiser.

Certains trouveront sans doute plus de goût à lire le texte, à se laisser traverser par les mots à leur rythme. Ils pourront alors se le procurer ici. Mais la mise en scène d'En Marche et Majorem Production (dont j'ai pu voir un long extrait) rend justice au texte, et donne vie à ces monologues. Sans doute une bonne idée de cadeau de Noël.

 
 

 
 

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Car tous ont péché...

La presse se fait l'écho d'un livre du journaliste Ekke Overbeek indiquant que Karol Wojtyła, futur Pape Jean-Paul II (et aujourd'hui Saint Jean-Paul II) aurait avant son élection pontificale, en tant qu'archevêque de Cracovie, eu connaissance de témoignages de faits de pédo-criminalité (la presse ne relaie ni le nombre ni la nature des faits) et n'aurait pas apporté la réponse appropriée (à savoir le signalement des faits aux autorités civiles et le déclenchement d'une enquête canonique aboutissant au renvoi à l'état laïc des malfaiteurs).