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le diktat de la liberation sexuelle

le diktat de la liberation sexuelle

Notre société est tellement obnubilée par la liberté sexuelle qu'elle s'attaque... à ceux qui réclament la liberté de ne pas avoir de "partenaires sexuels occasionnels" sans être taxé de pruderie. Elle n'hésite pas à les tourner en dérision et à condamner ceux qui promeuvent un tel mode de vie, les qualifiant au mieux d'ennemis du plaisir et, au pire, dégainant les accusations de favoriser les rapports non-protégés par une hypocrisie. Cette vision dominante est tellement bien installée que le croisé de la liberation sexuelle va jusqu'à s'inventer des ennemis, tel Don Quichotte les moulins à vents, en voyant la pruderie partout.

C'est le cas aujourd'hui de ce journaliste-blogueur du Monde.fr qui s'essaie à l'analyse du thème de l'abstinence dans les séries TV américaines. L'image au-dessus de l'article donne le ton : elle reprend une campagne dont le message hygiéniste est tellement mauvais qu'on se demande presque si elle n'a pas été créée par les ennemis de l'abstinence. Le signal du blogueur est clair : il n'y aurait pas de saine abstinence, et toute argumentation dans le sens contraire est malhonnêtement disqualifiée par ce procédé.

Dans son contenu également, le billet est mauvais, puisqu'il surinterprète constamment le phéomène qu'il prétend observer, pour pouvoir prouver sa thèse, à savoir que les séries américaines retourneraient vers le puritanisme. Le clou de l'article, pour moi, tient dans ses mots : « Dans 24, Jack Bauer pourrait certainement conclure avec l’agent Renee Walker, mais il n’y a pas de temps pour la bagatelle.»

Pour ceux qui ne connaissent pas 24, l'agent Bauer y sauve le monde environ huit fois en une journée. Pourquoi ne s'arrêterait-il pas en route pour coucher avec Walker, me direz-vous ? James Bond le fait bien, lui.. ! Un présupposé amusant de cette phrase est que, si Jack Bauer peut coucher avec Walker, alors il le doit. Evidemment, le blogueur projette sur lui sa propre vision de l'homme, plus proche de l'instinct animal que de la liberté humaine. Le fait que Bauer ait déjà aimé et perdu deux femmes avant lui importe également peu...

Hier, c'était cet article publié sur le site du Figaro Madame qui attirait mon attention. On y apprend que se développe le sex-entertainment. Encore une fois, c'est la culture pilotée par l'état, suédois ce coup-ci, qui s'y colle en créant du porno officiel.1  Demain, c'est le gouvernement qui vous dira comment faire l'amour. Il sous-traite volontiers à TF1 et M6 qui, sous couvert de vous présenter "la sexualité des français", en donnent en réalité une vision réductrice et normative, s'efforçant de tirer leur caution morale de la diffusion de messages gouvernementaux de prévention.

Que ce soit dans la promotion du coaching sexuel ou des clubs libertins, l'article joue toujours sur les mêmes leviers : créer2 un manque artificiel en laissant supposer qu'existe un état supérieur de la sexualité qu'il faudrait chercher dans la multiplicité des expériences ou dans des techniques quelconques et présenter des "initiés" qui auraient, eux, trouvé cet état et se réjouiraient de vous le faire partager, moyennant finance. 

Qu'on ne s'y trompe pas : la beauté supérieure de la sexualité réside dans le don total de la personne à son conjoint et c'est dans l'accomplissement de ce don, que chaque couple trouve à sa manière et qui nécessite plus de dialogue conjugal intime que de lecture de magazine féminin, que se trouve la clef du bonheur. Fuyons toute vision normalisée, nécessairement réductrice, de la sexualité !

  • 1. Rappel : le gouvernement français n'est pas en reste, lui qui accepte la création d'une chaîne d'éducation sexuelle, qui éduquera sans doute plus à la pornographie et à la réduction du corps au rang d'objet qu'à l'amour
  • 2. c'est la fonction essentielle du marketing

 
 

 
 

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Car tous ont péché...

La presse se fait l'écho d'un livre du journaliste Ekke Overbeek indiquant que Karol Wojtyła, futur Pape Jean-Paul II (et aujourd'hui Saint Jean-Paul II) aurait avant son élection pontificale, en tant qu'archevêque de Cracovie, eu connaissance de témoignages de faits de pédo-criminalité (la presse ne relaie ni le nombre ni la nature des faits) et n'aurait pas apporté la réponse appropriée (à savoir le signalement des faits aux autorités civiles et le déclenchement d'une enquête canonique aboutissant au renvoi à l'état laïc des malfaiteurs).