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mai 2010

Dignité restaurée

Publié par Incarnare le dimanche 30/05/2010 - 13:49 - Corps

La maladie ne fait pas qu'altérer notre corps ; elle change également la perception des autres sur nous. Certaines affections, ici bénignes, sont dans d'autres lieux synonymes de mort sociale, puis psychologique et enfin physique. Cette vidéo présente des femmes et des hommes qui oeuvrent pour redonner leur dignité aux femmes africaines atteintes de fistule, des médecins-bâtisseurs de dignité. Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens...

Mystères ambulants

Le culte de la perfection est sans doute la religion qui a fait le plus de victimes dans l'histoire. Ces dernières années, le culte de la perfection dans la beauté en est l'aspect le plus visible. Mais mon ami Koz évoquait hier un autre aspect, plus insidieux, qui concerne ces corps que l'on cache -au mieux- ou que l'on détruit parce qu'imparfaits, parce que leur seule vue nous renvoie trop douloureusement à nos propres imperfections.

Amour éternel ou vocation-cheptel ?

Il y a une manière de prier pour les vocations que je n'aime pas. C'est le « donnez-nous des prêtres, donnez-nous de saints prêtres » ; ce que j'appelle la "Vocation-RH", qui cherche à remplir des postes, à "faire tourner" l'institution. 

L'objectif d'un recruteur, quand bien même il rencontre de nombreuses personnes pour ce faire, est avant tout le poste qu'il doit attribuer ; un directeur des vocations, à l'inverse, est face à un candidat qui doit discerner, non sa capacité à assumer des fonctions, mais l'expression de sa vocation propre. 

Cliché de Dieu, clichés sur Dieu

Publié par Incarnare le dimanche 02/05/2010 - 20:53 - Corps

Depuis quelques jours est exposé le Linceul de Turin. Comme toujours dans ces cas-là, resurgissent les sempiternels débats sur son authenticité et sa datation. Benoît XVI a pris le parti de qualifier le Suaire d'« icône » et non de relique : je crois que c'est salutaire. 

Salutaire parce qu'il nous permet ainsi de sortir de la vénération de l'objet pour lui-même, pour atteindre une profondeur plus grande. Quand nous apprécions une photo (pour les plus âgés esthètes, un polaroïde), apprécions-nous le papier ? l'image ? ou la manière dont l'image fait revivre en nous tel ou tel moment, et nous rappelle,  à nous qui pouvons facilement oublier, idéaliser, dévaloriser, ce qui a été ?