Cliché de Dieu, clichés sur Dieu
Depuis quelques jours est exposé le Linceul de Turin. Comme toujours dans ces cas-là, resurgissent les sempiternels débats sur son authenticité et sa datation. Benoît XVI a pris le parti de qualifier le Suaire d'« icône » et non de relique : je crois que c'est salutaire.
Salutaire parce qu'il nous permet ainsi de sortir de la vénération de l'objet pour lui-même, pour atteindre une profondeur plus grande. Quand nous apprécions une photo (pour les plus âgés esthètes, un polaroïde), apprécions-nous le papier ? l'image ? ou la manière dont l'image fait revivre en nous tel ou tel moment, et nous rappelle, à nous qui pouvons facilement oublier, idéaliser, dévaloriser, ce qui a été ?